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L'AVARE de Molière - Tournée 2023

Publié le par La Compagnie du Halo

 

« …Voilà où les jeunes gens sont réduits par la maudite avarice des pères; et on s'étonne après cela que les fils souhaitent qu'ils meurent. » Acte II scène 1
Harpagon, cupide et calculateur, est issu d'une bourgeoisie industrielle qui a eu son heure de gloire.
Il désire caser ses enfants Elise et Cléante,  avant de se remarier avec la jeune et ravissante Mariane...
Mais c'était sans prévoir qu'une partie de ceux qu'il dirige de manière tyrannique depuis fort longtemps, décident de se rebeller...
​L'équipe artistique de l'avare :

 

Christophe Hurelle est le metteur en scène et il joue Harpagon

En parallèle d'une formation de comédien à l’Ecole et Centre d’Art Théâtral (ECAT-Théâtre des Songes -Paris), Christophe dirige pendant dix ans le Milagro Théâtre, une compagnie de théâtre amateur puis professionnalisée en 2000, basée à Neuilly-sur-Marne (93) proposant des activités socioculturelles aux enfants et adultes.

Après une Licence en art du spectacle en 2004, il travaille pendant ses deux années de DESS de Mise en Scène à l’Université de Nanterre sous la direction de Jean Jourdheuil, Jean-Louis Besson, Arthur Nauziciel, Frédéric Fisbach, Irène Bonnaud, Michel Cerda, David Lescot, ...

Il a mis en scène en 2005 un extrait du « soulier de satin » de Paul Claudel au Studio Théâtre de Vitry et ai joué en 2007 dans Main dans le main de Sofia Freden, mis en scène par Edouard Signolet à Théâtre Ouvert et enregistré pour France Culture.

En 2006, il réalise un court métrage de 20mn autour du « Woyzeck » de Büchner et crée la Compagnie du Halo. Pendant 5 ans, il est professeur de théâtre à Paray-Vieille Poste, collabore avec  Odyssée art sur la mise en place d'outils de communication et de projets théâtre dans le milieu de la réinsertion, enseigne le théâtre à des adultes aveugles et mal-voyants (Valentin Haüy), propose des initiations théâtrales dans des écoles primaires et dirige des ateliers pour les cours Clément.

En 2011, il occupe les fonctions d'enseignant en art dramatique au Conservatoire à de Clermont-Ferrand puis emménage en Touraine en 2016 pour y développer les activités de la Compagnie du Halo (cours, initiation dans les écoles primaires et secondaires du secteur, printemps des poètes, créations).

 

Anne Gennatas joue Elise et Frosine

Après une formation de comédienne à l’atelier de Rose Ruiz et à l’ECAT (Ecole et Centre d’Art Théâtral) Anne a joué dans l’atelier de JC Grumberg,  mis en scène de Jean-François Calas, la noce de François Tardy, Toi et tes nuages  de Eric Westpha,  mis en scène d’Emmanuelle Mouque-Raggi, Britannicus de Jean Racine, mis en scène de Frédéric Habera, Le pierrot posthume de Théophile Gautier, mis en scène de Christophe Hurelle, L’ecume des jours de Boris Vian, mis en scène de Didier Ismard,  Vers l’Océan, écrit et mis en scène par Christian Canot, Sans Voix d’Estelle Lépine, mis en scène de Nathalie Conio, Noces de Laura Tirandaz, mis en scène de Virginie Berthier.

Au cinéma et à la télévision, elle joue dans Tenez bon, Monsieur Neuwirth de Sébastien Graal,  Quality Control de Julien Foure et Laurent Schepman, Apprentissage d’Olivier Péri, et  Objectif bac réalisé par Patrick Volson,

Formée au métier du doublage, Anne prête sa voix depuis 20 ans pour des films documentaires, des publictés et des jeux video

Depuis 10 ans, elle est Directrice artistique de doublages pour Chinkel (Discovery Channel) Nice Fellow (RMC, France 4), Groupe Eclair (Histoire), TVS, Deluxe et forme régulièrement au métier du doublage.

 

Christian Canot joue Valère et La Flèche

Après une formation de comédien à l’Ecole et Centre d’art Théâtral (ECAT) Christian  a joué notamment  dans Le Pierrot Posthume de Théophile Gautier, mis en scène par Christophe Hurelle , Amerika de Franz Kafka, adapté et mis en scène par Emile Salimov, Têtes Farçues de Eugène Durif. Mis en scène par Christian Besson,  Un Air de Famille d'Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri , Le Bourgeois Gentilhomme de Molière, L'Impresario de Smyrne de Carlo Goldoni, La Dame de chez Maxime de G. Feydeau, Building de Léonore Confino, Le Malade Imaginaire de Molière, Dans la Solitude des Champs de Coton de Bernard Marie Koltès, Le Retour de Harold Pinter, mise en scène par Alice Safran, Le Premier d'Israël Horovitz et Cendre sur les Mains de Laurent Gaudé Mis en scène par Bruno Ladet, On va Faire la Cocotte de Georges Feydeau. Mis en scène par Chantal Heutch

Il a mis en scène Débrayage de Rémi de Vos, Huis Clos de Jean Paul Sartre, Nous Les Héros  et Derniers Remords avant l'Oubli de Jean-Luc Lagarce, L'épreuve de Marivaux,  La Traversée de L'Empire de Fernando Arrabal et Vers l'Océan un spectacle qu’il a également écrit.

Il anime également différents ateliers théâtre à la Maison bleue et aux ateliers Gérald Hubert et dirige la Compagnie Paridami.

Au cinéma, on le retrouve dans Mon histoire vraie réalisé par Pierre Leix Cote, La Marquise des Ombres téléfilm réalisé par Edouard Niermans, Blanche Maupas de Patrick Jamain et Le Monde est Petit réalisé par Régis Musset,…

 

Laëtitia Stemer joue Mariane et Dame Claude

Après avoir débuté sur la scène de l’opérette à Toulouse, Laetitia s’inscrit à des cours d’art dramatique. Elle est diplômée en travail social et poursuit toujours cet engagement social aux Restos du cœur .
 
Après l'obtention de son DET en art dramatique au Conservatoire de Clermont-Ferrand en 2013, elle joue dans Sous le règne d’un père d’A.L. Bezy à Clermont-Ferrand, SmallTalk de Carole Fréchette au théâtre du Peuple à Bussang dans une mise en scène de Vincent  Goethals.
Puis à Colmar, elle se forme au hip hop avant d'étudier le solfège, le violon et le chant lyrique au Conservatoire de Lille. En parallèle, elle fut meneuse de jeu pour In lusio Production et en spectacle itinérant incarnant La fée des doudous.
 
Elle a enseigné le théâtre et l’art oratoire à des collégiens de Lille et a récemment donné la réplique à Albert Dupontel dans son long-métrage, Second tour.
 
Laetitia aime voyager, pratique le judo et chante du gospel.
 

Dorian Sauvage joue Cléante et le Commissaire

Après l’obtention d’une licence d’Anglais, Dorian intègre le Conservatoire de Clermont-Ferrand et obtient son Certificat d’Etudes Théâtrales puis son Diplôme d’Etudes Théâtrales en 2014.

Il  a travaillé notamment au sein du Collectif Gare à l’Art sur la création du spectacle Bye-Bye, mis en scène par Fatou Dicko et sur la mise en chantier de Nos Plumes, Ce Sont Des Pierres, d’après des poèmes de Cécile Coulon.

En 2014, il participe à l’inauguration du Festival Du Haut Livradois, puis est engagé sur la création de Hamlet- Machine de Heiner Müller, par la Compagnie Simple Instant.

En 2015, il rejoint l’équipe de la Compagnie DF pour les deux créations des Anatolies, avant de partir pour le Festival d’Avignon où il défend aux côtés de la Compagnie Les Obstinés, le spectacle Léni et Tulipe, d’après Romain Gary et Gabriel Garran.

En 2016 il est à l’affiche des Précieuses Ridicules, dans une mise en scène de Pascale Siméon, et intègre la création de A la soupe pour la Compagnie Eukaryote Théâtre.

Depuis 2017, il poursuit sa collaboration assidue avec la Compagnie DF et participe à plusieurs créations collectives, dont Fauves avec le Collectif Romy (2019).

Il créée en décembre 2020 le spectacle jeune public Oz, avec la Compagnie Eukaryote Théâtre.

Il encadre par ailleurs de nombreux ateliers pour adultes et ados sur Clermont-Ferrand

 

Hervé Terrisse joue Maître Jacques, Maître Simon, Anselme et Brindavoine

Hervé est un comédien parisien qui a commencé en 1999 avec Le Pierrot Posthume de Théophile Gaultier mis en scène de Christophe Hurelle.

Il aime autant être sur scène que sur un plateau de tournage.

Au cinéma, nous le retrouvons sous la direction de Jean-Pierre Améris dans Une famille à louer ,  Je vais mieux  et Profession du père . Il tourne également pour Anne le Ny dans La monnaie de leur pièce et Philippe le Gay dans Floride ou encore dans Les Zingues de Bertrand Lacy.

Au théâtre, on le retrouve dans A qui le tour ? mis en scène de Frédéric Rigoulot, Amour, kidnapping et… Poisson rouge mis en scène de Christelle Pascal, The Crazy Horror Theater Show mis en scène de Astrid Sylvain, Ma rencontre avec John A mis en scène de Jennifer Moret, Revoir Marie mis en scène de Frédérick Sigrist, 1984 mis en scène de Sébastien Jannerot, Le Bal des Zingues mis en scène de Bertrand Lacy et récemment dans  Raclette, de Santiago Cortegoso, Pravda, de Pascal Olive et dans Les Vengeurs – Le Flower Killer de Carlos Lafuente et Jennifer Moret.

Il chante de la pop, du rock, de la comédie musicale et danse le lindy-hop.

 

ÈFGÉ est le décorateur

Originaire de Touraine, ÈFGÉ est un illustrateur en grande partie autodidacte, influencé par le trait d’André Chéret (dessinateur de Rahan).

Il rejoint dans les années 80, le chanteur argentin Jairo pour lequel il réalise ses premières pochettes de disque, s'oriente ensuite vers le marketing et la communication et réalise en parallèle des illustrations pour un magazine TV, et des commandes d’entreprises ou de particuliers.

il se forme notamment aux nouvelles technologies et à la peinture grand format, réalise des habillages sonores, produit et réalise des projets vidéos, prête sa voix à des enregistrements de contes et anime des événements.

En 2020, il se consacre à la production d’une interview de Jairo à l’occasion des 50 ans de carrière du chanteur.

Il travaille actuellement sur une adaptation en bande-dessinées des fables de La Fontaine.

 

Claudie Cathelin réalise les costumes de la pièce.

Originaire de Touraine, Claudie se forme comme documentaliste et travaille pendant 20 ans sur Paris dans une société d'ingénieurs-conseils.

De retour en Touraine, elle devient éleveuse de vache laitière pendant 20 ans. C'est en 1989, qu'elle crée avec quelques mordus du théâtre, l'ACIVEM (Association Culturelle Intercommunale des Vallées d'Esvres et Manse) et réalise les costumes des spectacles mis en scène par Thierry Tchang Tchong, Eudes Renan et Dominique Pillot.

Molière s’imposa à moi, au détour d’une pièce, au collège comme beaucoup d’entre nous. Mais, c’est bien quelques années plus tard, lors d’un stage de théâtre, que j’ai fait la connaissance intime de l’univers de Molière. J’ai été amené à jouer la scène 3 de l’acte 1 de l’Avare, endossant, chaque soir, le rôle d’Harpagon, en chemise de nuit et avec le masque de Pantalone, personnage emblématique de la commedia dell’arte.  Comment ne pas de se demander quel écho ce personnage à la jeunesse disparue renvoyait au Molière vieilli de par les épreuves de sa vie ? Lui, qui fut le premier interprète d’Harpagon.

Comédie de mœurs et de caractères, l’Avare ne dépeint pas seulement les dégâts occasionnés par l’avarice de la riche bourgeoisie du XVII ème siècle sur son entourage (famille, servants) mais également l’opposition des générations et de leurs aspirations respectives qui s’entrechoquent violement. Ainsi, Harpagon, vieux barbon pris au piège d’une peur de « perdre » sa vie incarnée dans son or, tente d’échapper à sa finitude en accumulant et en mettant à mort symboliquement le reste du monde. C’est ainsi qu’il prive la jeunesse de vivre, l’enfermant dans une tyrannie mortifère, qu’il vide peu à peu son environnement en monnayant les meubles de la maison et en faisant fuir ses proches. Harpagon finit seul avec son or, débarrassé de ces gêneurs, source de risques d’être dépouillé mais pas délivré de cette terreur sans nom à l’idée de perdre sa vie, incarnée par ces écus d’or. Entre ses doigts, l’éclat de cet or s’écoule, hypnotisant Harpagon dans une illusion de vie, de maîtrise, de sécurité tout en le conduisant inévitablement vers sa propre mort.

C’est bien ce rapport à l’autre, au monde et à soi qui interpelle dans cette pièce et qui prend, encore plus sens, au vu de ce que nous traversons ces dernières années : crises économiques, sociales, climatiques.  Des questionnements, des remises en question, la perte de confiance dans le système, la peur des autres, la haine des autres, le pouvoir sur autrui, la révolte, l’urgence climatique et les bouleversements en cours…les mots s’enchaînent à l’image des événements et de la confusion qui règne dans les esprits.

De plus, si l’Avare m’est apparu comme une évidence, c’est parce que la pièce prendrait une toute autre dimension dans ce lieu atypique qu’offre la FABRIQUE DE PARCIUS, et ce à la fois, sur le plan philosophique, historique et étymologique.

En effet, Parcius, le nom romain de Parcay-sur-Vienne, signifie «l’avare » dont  la racine donne également le mot « parcimonie ». Or, la philosophie de la Fabrique de Parcius repose sur l’utilisation des ressources existantes et de proximité mais également sur la transformation de l’existant. Tout est richesse si ce n’est qu’elle est invisible, cachée, ignorée et ne prend forme que sous le regard de l’observateur à l’écoute du monde et des autres. Et contrairement à l’avarice, mortifère, la parcimonie mise en œuvre à la Fabrique de Parcius préserve la vie et sa diversité en n’employant que le juste nécessaire du monde qui nous environne. Quant à Harpagon, il ne considère les êtres et objets qu’à travers leur monétisation possible et donc leur transformation en pièces identiques et reproductibles. Il s’agit alors de réduire la diversité de la vie à un bout de métal qui devient l’unique univers, froid et solitaire, de l’avare.

Par ailleurs, ce lieu, chargé d’histoire, contient des vestiges industriels répertoriés par la DRAC Centre Val de Loire dont cinq Fours à chaux qui ont cessé toute activité depuis 1929.

 

La fin de cette ère glorieuse industrielle s’incarne dans ces murs délaissés, en pierre de tuffeau de presque 10 m de haut offrant, ainsi, l’illusion d’une ancienne fortification d’un château. La nature a repris ses droits en s’infiltrant entre les pierres, en recouvrant ces vestiges de végétaux redonnant vie à cette matière inanimée depuis l’extinction des fours.

Passé et avenir, nature et homme, pierres et végétaux,  diversité et uniformité s’entremêlent alors dans un affrontement larvé à l’image de l’Avare et des personnages sous le joug d’Harpagon. Un lieu intemporel et déclinant, un no man’sland.

 

On pourrait imaginer qu’un pont de 2m de haut permettait d’accéder d’une extrémité à l’autre mais que brisé au centre,  ce pont ne présente plus que des plateaux de chaque côté avec des marches en bois ou une échelle pour y accéder. Ce pont quasi-détruit symbolise également ce qui sépare notre Harpagon de tous les autres personnages. La comédie classique présente toujours la jeunesse qui dépense son énergie et son argent, sans compter, alors que les vieux sont à l’économie et thésaurisent. Mais ici, Harpagon est un monstre qui fait vivre un cauchemar à l’ensemble des membres de sa maison et porte les traits d’un dictateur moderne. Persuadé que les autres ne saisissent pas le bien qu’il leur fait, il leur impose ses décisions et son mode de vie sans les considérer. Mais comment peut-il les considérer vu qu’ils chosifient les êtres qui l’entourent ? Soit ces derniers sont source de bénéfices soit de dépenses et c’est bien ce seul critère qui guide ses actes et décisions, niant les besoins fondamentaux de ses propres enfants. C’est pourquoi la confrontation avec ses enfants paraît inévitable et violente au point que Valère exprime un tabou moral à voix haute : « …Voilà où les jeunes gens sont réduits par la maudite avarice des pères; et on s'étonne après cela que les fils souhaitent qu'ils meurent. » Cette question du sacrifice des jeunes au bénéficie des « vieux » ou « boomers », dans cette période de crise sanitaire et écologique, interpelle d’ailleurs sur l’actualité de la colère de Valère.

A l’origine, notre harpagon est joué par un Molière qui marque fortement la question du pouvoir des bourgeois qui ne cesse de s’accroître face à une 

aristocratie en déclin et endettée.  Le pouvoir de la finance supplante alors celle de la noblesse terrienne préparant ainsi la révolution française de 1789 et la révolution industrielle. Qu’en-est-il quelque 400 ans plus tard ?

 

On ne naît pas avare, on le devient…

Ce qui me frappe dans cette pièce de Molière, c’est le caractère excessif d’Harpagon nourrit incontestablement par la peur. L’incompréhension des autres le réconforte dans les décisions qu’il prend pour garantir l’équilibre social de la famille et de la maison. La tyrannie ne laisse pas de retour en arrière possible. Cette peur qui le cheville au corps empêche notre Harpagon de se connecter à une quelconque humanité et il se retrouve seul, entouré d’ennemis incapables de saisir son angoisse. C’est parce qu’il annihile toute possibilité à l’autre d’être que les autres personnages vont se rebeller ou devenir des sortes de mort-vivant.

Plus il avance vers la mort, plus son avarice se renforce à l’image d’une pathétique barricade face à la faucheuse.

Cette peur que respire à chaque instant Harpagon le conduisant à cette déshumanisation, paraît être devenue une compagne quotidienne de l’humanité, depuis près de 2 ans. Peur du virus, peur de la mort, peur d’être contaminé, peur de contaminer, peur des enfants, peur des autres, peur de perdre notre travail, peur des restrictions, peur des immigrés, peur du climat, peur du chômage, peur, peur, peur ……..

Une question m’obsède alors : sommes-nous devenus des Harpagons, recroquevillés sur nos « possessions » et nos certitudes, inconscients du mal fait au reste du monde, à la planète, aux jeunes, aux enfants et à notre avenir ?

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